Un
écrivain quinquagénaire, couvert d'honneurs, mais
désabusé, traîne sa solitude dans un Salon du
livre en région
éloignée. Vivant en Afrique depuis de nombreuses
années, il retrouve les sentiers de son enfance,
«froids comme ce printemps qui ressemble à un
hiver». De rencontres en retrouvailles, il
renoue avec la douleur d'un premier amour
traumatisant.
Comment survivre aux sanglots longs de Verlaine
lorsque ceux-ci vous rattrapent près de quarante
ans plus tard?
« Elle penche brusquement le corps vers moi
et pose un baiser sur mes lèvres. Le contact
est d'abord un heurt, sec, à la limite de la
violence, nos dents s'effleurant, puis la
poussée s'ajuste, se fait caresse, un sucré
d'hydromel mêlé de saveur sauvagine, une pulpe
d'abricot, goût de drupe cueillie à sa
maturité, à la fois soyeuse et explosive...
Ses longs bras se croisent derrière ma nuque,
les miens emprisonnent son dos puis, jambes
enchevêtrées, cheveux et salive entre nos
bouches, nous basculons sur le lit.
Nous restons ainsi un bon moment, nos langues
exprimant sans paroles l'émoi que jettent en
nos abîmes la nostalgie de mes automnes et la
souillure de son adultère. » |
Les critiques ont dit :
Très bonne plume avec un
style affirmé, très direct, très travaillé.
[...] Humour décapant.
Sophie Ginoux
CIBL 101,5 Montréal
Camille Bouchard écrit très bien [...].Il en
résulte un roman surprenant, que l’on ne peut
oublier. L’Homme de partout est
assurément l'une des plus belles lectures de
cette année ! (****)
Marie-Pierre Laëns
La Bible urbaine
Un très beau roman sur la mémoire. [...] Sans
atermoiements inutiles, sans réminiscences
ressassées à l'extrême.
Valérie Lessard
Le Devoir
Le lecteur qui ne connaît pas déjà l’auteur,
sera conquis [...].D’un
romantisme fou, d’un humour léger et craquant.
Sandra Paré
La Métropole
Ce n’est pas prétentieux pour deux sous. Le récit est
fluide. Ça coule, c’est ramassé, concret. Et les
dialogues, qui font tiquer parfois chez certains
écrivains qu’on admire par ailleurs, sont ici d’un
naturel convaincant.
Danielle Laurin
Le Devoir
C’est un court roman mais qui dit beaucoup, écrit avec
maestria. Ici Bouchard est à son zénith.
Culture Hebdo
Écrit avec finesse. [...] Voyage intérieur
bouleversant. [...] Le résultat est
un roman mélancolique (à) l'issue surprenante. (***½)
Josée
Lapointe
La Presse
Roman touchant. Belle poésie. Porteur d'espoir, malgré
les douleurs.
Madeleine Ross
Radio-Canada
Une écriture précise, travaillée et souple, le récit
se déploie en laissant, au passage, quelques frissons.
Josée-Anne Paradis
Le Libraire ; Le choix de la rédaction
L'art de la formule bien
tournée. [...] Cette fin
qui est belle... [ Un livre] goûteux
comme un petit printemps qui s'installe tranquillement.
Patricia Powers
Radio-Canada
Un peu plus de cent pages pour raconter l'essentiel
d'une vie ça peut paraître bien peu. Mais quand on
trouve les mots justes, quand les découvertes se
précipitent et quand les relations interpersonnelles
sont intenses, ça fournit les ingrédients suffisants
pour décrire si brièvement une belle histoire.
Jacques
Pause Lecture
Une écriture serrée. Dans ce roman, pas d’épisodes
inutiles, pas de phrases vaines : rien que l’essentiel.
Richard Raymond
RRarts.ca
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